« le bonheur de
Spinoza et d’Epicure »
expression de Friedrich Nietzsche (Wille Zur Macht, 911), commenté par Richard Roos,
“Nietzsche et Epicure: l'idylle héroïque”, Lectures
de Nietzsche p.341
« Il nous faut méditer sur
ce qui procure le bonheur, puisque, que quand il est là, nous avons
tout, et, quand il est absent, nous faisons tout pour l'obtenir. »
Epicure, lettre à Ménécée, 122
« J'ai pris enfin la résolution
de rechercher s'il existe un bien véritable et capable de se communiquer aux
hommes, un bien qui puisse remplir seul l'âme tout entière, après qu'elle a
rejeté tous les autres biens, en un mot, un bien qui donne à l'âme, quand elle
le trouve et le possède, l’éternel et suprême bonheur »
Spinoza, Traité de la
réforme de l’entendement, I, 1
« [La philosophie doit] nous
conduire comme par la main à la connaissance de l’esprit humain et de sa
suprême béatitude »
Spinoza, Ethique, II, préface. Robert
Mishrahi insiste souvent sur l’importance de ce passage.
« Une fois parvenu à
l’ataraxie(=la plénitude de l’âme), tous les orages de l’âme se dispersent,
l’être vivant n’ayant plus alors à marcher vers quelque chose qu’il n’a pas, ni
à rechercher autre chose qui puisse parfaire le bonheur de l’âme et du corps »
Epicure, lettre à Ménécée, 128
«
L'amour qui a pour objet quelque chose d'éternel et d'infini nourrit
notre âme d'une joie pure et sans aucun mélange de tristesse, et c'est
vers ce bien si digne d'envie que doivent tendre tous nos
efforts. »
Spinoza, Traité de la réforme de l’entendement, I, 10
« Il n’a plus rien de commun avec les mortels, l’homme qui vit au milieu de biens immortels. »
Epicure, lettre à Ménécée, 135
Dans
un de ses fragments posthumes, Nietzsche identifie « le bonheur de
Spinoza et d’Epicure » comme l’un des plus grave danger qui menace le
philosophe. Selon lui, il ne faut surtout pas se "reposer" dans des états contemplatifs,
mais au contraire, le philosophe doit toujours rester troublé, afin de favoriser
sa créativité. L'argument peut porter, et fait réfléchir, mais il ne m'a pas convaincu. Pour ma part, je ne vois pas
d'opposition entre le désir de créer et la joie de contempler, bien au contraire, et m'evertue donc à redonner toute sa clareté, et sa puissance à cette énigmatique plénitude dont nous parlait Epicure et Spinoza.
► Présentation Générale de l'essai: « l’Amour de
la Raison Universelle »
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