Mon expérience avec les super-déterministes, c'est qu'au final on
découvre que ce sont des crypto-théologiens.
Laplace n'est pas superdéterministe
le déterminisme laplacien c'est du déterminisme physique absolu mais
cela reste une conception classique de la causalité physique où la
Causalité reste non finaliste, comme chez Démocrite. Cela n'a pas du
tout les mêmes implications métaphysiques (finalistes/théologiques) que
le superdéterminisme de Sabine Hossenfelder. Laplace ne nie pas non
plus l'indépendance statistique.
Déterminsime absolu: Démocrite, Laplace, Einstein...
Superdéterminsime (nécessitant une rétrocausalité ou une
préprogramation du monde par un malin génie transcendant):
Jésus-Christ, Leibniz, Sabine Hossenfelder...
La physique de Laplace est à l'évidence aujourd'hui insuffisante pour
prendre en compte le quantique, quelle que soit l'interprétation. Le
déterminisme physique absolu de Laplace ne suffit plus aujourd'hui à
sauver votre déterminisme, votre seule option c'est le
superdéterminisme mais qui est effectivement nécessairement
"conspirationniste"/théologique.
Le superdéterminsime, c'est de la théologie
Ce superdéterminisme est qualifié
par plusieurs physiciens de croyance en un "ubiquitous alien
mind-control" (contrôle mental extraterrestre omniprésent) mais ils
auraient mieux fait de parler du bon dieu transcendant, car les aliens
font partie du monde matériel et donc eux aussi sont soumis au contrôle.
"il est difficile d'imaginer pourquoi ce ne devrait être que dans les
expériences de Bell que les choix libres seraient significativement
influencés par des causes pertinentes également pour les résultats
observés ; plutôt, chaque conclusion basée sur des corrélations
observées, scientifiques ou occasionnelles, n'aurait aucun sens parce
que la méthode des observateurs serait toujours suspect. Il nous semble
qu'une telle théorie serait à peu près aussi plausible et attrayante
que la croyance en un contrôle mental extraterrestre omniprésent.
[english] "it is hard to imagine why it should only be in Bell experiments that
free choices would be significantly influenced by causes relevant also
to the observed outcomes; rather, every conclusion based upon observed
correlations, scientific or casual, would be meaningless because the
observers’s method would always be suspect. It seems to us that any
such theory would be about as plausible, and appealing, as, belief in
ubiquitous alien mind-control."
Howard M. Wiseman and Eric G. Cavalcanti. Causarum Investigatio and the Two Bell’s Theorems of John Bell
Vidéo de Passe Science sur le sujet
Superdeterminism is unscientific
Scott Aaronson
L'ultra-déterministe n'est pas compatible avec le rationaliste
intégral, car le superdéterminime implique un type de réalité où règne en
permanence la volonté d'une entié manipulatrice qui a tout prévu c'est-à-dire
l'équivalent donc d'un dieu intentionnel externe. Le superdéterminimse
repose sur une causalité théologique du genre de l'harmonie préétablie
de Leibniz ou du dieu trompeur de Descartes ; or ce genre de monstre
métaphysique n'est pas admissible dans un système pleinement rationnel.
Donc faire le choix de privilégier le maximum de déterminisme se fait
en fait au détriment du rationnel. Moi je fais le choix l'inverse. Le
superdéterminisme refabrique un dieu externe au monde qui a tout prévu
et contrôle tout dans l'univers.
A propos de la liberté
Les ultra déterministes qui
nient totalement le libre-arbitre (Sabine Hossenfelder, Sam Harris ...) séduisent
certains esprits car leur démarche semble se présenter comme la plus
rationnelle possible. En fait, elle l'est moins et retombe dans de la
théologie....
"L’autre
grande erreur qui conduit souvent à nier la liberté est due à la
conservation d’une forme de “Causalité théologique” dans l’esprit de
nombreux penseurs, même athées, qui veulent systématiquement essayer
d’expliquer l’ordre l’humain en transportant sa signification dans des
structures en amont. Cette méthode qui a l’apparence de la science, car
elle repose sur l’idée qu’il faut trouver les causes, réplique en fait
l’erreur originelle des théologiens, lorsque ceux-ci cherchaient à
expliquer le lieu où s’est abattu la foudre en invoquant les fautes
morales commises par les hommes. Tout a une cause, certes, mais tout
n’a pas une cause significative pour l’ordre humain. Etant donné que
dans le cosmos matériel, il y a une échelle dans l’organisation des
différents types de choses (matière, vie, conscience), il faut bien
aussi reconnaître une limite au sens véhiculable par la Causalité."
Charles Willeime, l'Amour de la Raison Universelle
Sabine Hossenfelder
restreint arbitrairement son superdéterminisme aux problèmes quantiques
et refuse de l'étendre à tous les phénomènes de l'univers pour éviter
les critiques générales de destruction de la science. Elle conclue "that's why we don't see superdeterminism correlations in people" de 13 :51 à 15: 45 dans cette vidéo
Remarquez
alors que dans cette version le super déterminisme n'existerait pas pour les objets
macroscopiques et donc les superdéterministes comme elle ne devraient pas
l'appliquer au cerveau humain ni à la liberté de l'individu.
note: l'oppostiion sur la liberté avec les compatibilistes... cache en partie un débat de
définition
-"pourquoi
cette réticence épidermique à la possibilité que nous n'ayons aucun
libre-arbitre ? C'est une hypothèse qui ne peut pas être écartée !"
Oui, dieu transcendant qui manipule tout ne peut être absolument
réfuté, mais c'est non seulement une hypothèse métaphysique
incompatible avec le rationalisme intégrale que je défends mais
incompatible également avec toute réflexion philosophique indépendante.
C'est donc une croyance dogmatique de théologien. Les anciens partisans
du déterminisme physique défendaient justement le déterminisme physique
pour éviter d'avoir recours à ce genre d'entité métaphysique pour
expliquer la nature et vous vous la réintroduisez (sans l'avouer) au
nom du déterminisme. Quel comble !
Les superdéterminines nient la liberté
et pensent finalement bien plus comme Jésus-christ (voir notre section sur la liberté), st Augustin ou comme le fatum musulman que comme l'humanisme matérialiste de Démocrite malgré un baguage scientifique.
A propos de l'indépendance statistique contestée par les superdéterministes
-"la violation de l'indépendance statistique est le postulat principal
du super déterminisme, j'attends toujours une réfutation de ce
postulat."
Votre postulat est irréfutable. On peut juste vous faire remarquer que
les conséquences ou implications métaphysiques signent la mort de la
science et de toute discussion indépendante. Après, libre à vous d'être
un théologien, mais ne vous présentez pas comme ayant une conception de
la réalité rationnelle et scientifique.
Voyez
le petit échange entre Etienne
Klein et Alain Aspect sur ce sujet. Même si je désapprouve ce qu'ils
disent sur Laplace et sur leur manière maladroite car dogmatique de
défendre la liberté (en fait ce n'est pas liberté métaphysique qu'ils
defendent mais juste l'indépendance de l'expérimentateur c'est à dire
l'indépendance statistique), voyez donc qu'ils condamnent totalement le
super
déterminisme. (pour rappel, Aspect était pro-Einstein et
anti-Copenhague) https://youtu.be/yVaDWSEo7xo?t=1808
Je ne vois pas en quoi le big-bang violerai l'indépendance statistique.
Certes tout a été en interaction causale par le passé, mais je suppose
seulement qu'un chaos déterministe est issu de cette rencontre, qui de
fait ne remet pas en cause l'indépendance statistique. Si vous voulez
la rejeter c'est que vous avez ajouté quelque chose d'autre de plus
qu'un simple chaos déterministe ! Voilà toute votre méthode, qui
consiste à ajouter l'effet du dieu trompeur sans assumer pleinement
l'existence du dieu trompeur.
A propos du big bang et de la complexité
Examinons mieux votre argument du big-bang, car
il est intéressant pour votre problème. Vous croyez donc pouvoir faire
tenir toute
l'information de l'univers actuel dans le seul quanta originel du
big-bang ? Mais l'expansion de l'univers a été créatrice d'une quantité
massive d'information au cours du temps.
https://www.researchgate.net/publication/227265508_Evolution_of_the_information_in_the_universe
Certes on peut très bien avoir très peu d'informations au départ et aboutir
à une structure très complexe uniquement en laissant évoluer un système
chaotique ; mais dans ce cas la complexité et l'accroissement de
l'information n'est qu'apparente. La quantité d'information totale dans
le système n'a pas vraiment augmenté. Elle se résume toujours aux
conditions initiales (qui n'ont pas changées) et juste la connaissance
du nombre d'étapes/de temps écoulée depuis le début. Pour mesurer la
réelle complexité d'un système, on utilise plutôt le concept de
"complexité de Kolmogorov" définit par la taille du plus petit
algorithme (dans un certain langage de programmation fixé) qui engendre
cet objet. Chez Laplace, la complexité de Kolmogorov reste stable dans
l'univers au cours du temps. Or la complexité de Kolmogorov d'un
univers en expansion accéléré comme le notre semble s'être accrue
depuis le big-bang.
https://www.researchgate.net/publication/275724591_Thermodynamic_Equilibrium_and_Rise_of_Complexity_in_an_Accelerated_Universe
Donc le big-bang plutôt que conforter votre croyance super
déterministe, fourni au contraire plutôt un argument en accord avec le
constat que les physiques classiques mono-déterministes de type
Laplacienne échouent pour décrire la physique dans notre univers car
elles ne prennent pas en compte la complexité croissante du réel et
qu'on est obligé de passer au choix multiple du quantique qui lui
intègre cet accroissement de la complexité et de l'information.
Le démon de Laplace pensait que s'il pouvait connaitre le présent
parfaitement, il aurait pu tout calculer et prédire le passé et le
futur de tout l'univers ; mais cette hypothèse présupposait une
quantité de matière-énergie constante dans un univers globalement
statique, car si l'information augmente avec la création de matière
pendant le big-bang puis avec l'augmentation de l'énergie noire pendant
l'expansion de l'univers alors l'information passée devient
insuffisante pour tout définir. Le passé ne suffit plus pour tout
déterminer. Le Big-bang ne contient pas assez d'information originelle
pour prédéterminer absolument tout dans le le futur de ce type
d''univers et donc on se retrouve avec un nouvel argument en faveur de
l'existence de réelles indéterminations apparaissant nécessairement au
cours du temps (en accord avec l'interprétation objective, logique
cohérente et rationnelle que je propose du quantique - rien à voir avec
le spiritualisme/positivisme de Copenhague où l'observateur n'obéit pas
aux mêmes lois physiques et qui incohérent: baril d'Einstein/caht de
schrodinger) ; ou alors si vous voulez
maintenir que tout est absolument toujours complètement déterminé par
le passé alors l'information manquante doit être complétée de
l'extérieur de l'univers par une entité transcendante qui intervient
dans le processus cosmique, donc on voit bien à nouveau que votre
solution est théologique.
En conclusion
le superdéterminisme n'est ni compatible avec le rationalisme intégral,
ni avec l'humanisme qui en découle, ni même enfin avec la validité
de la science. En revanche c'est compatible avec la théologie !
A propos d'Einstein et du déterminisme
Striving for Realism, not for Determinism: Historical Misconceptions on Einstein and Bohm
Flavio Del Santo
A propos d'Einstein et de Spinoza
Et non Spinoza ne nie pas la liberté (même si cette erreur est constamment répétée). Voyez la partie "Erreur courante: conclure que Spinoza nie l'existence de la liberté"
La négation totale de la liberté n'est pas la position de Spinoza qui
est sur ce point bien plus proche de la conception compatibiliste de la
liberté que je propose que des positions des superdéterminismes qui ont
donc tort (comme tant d'autres) d'insister à vouloir se réclamer de
lui sur ce point.
Idem, Spinoza serait également complètement en désaccord avec
l'antihumanisme des superdéterminimes car pour lui "l'Âme humaine
diffère des autres [animaux] et l'emporte sur elles" (Ethique, II,
XIII, scholie), car "[Dieu] constitue l'essence de l'Esprit humain"
Ethique II, XI
On ne sait pas ce qu'Einstein dirait aujourd'hui après la violation
expérimentale du théorème de Bell qu'il ne connaissait pas. Thibaut
Damour a développé une argumentation intéressante pour expliquer qu'il
se rallierait probablement à Everett... en tout cas ses positions
critiques vis-à-vis du réductionnisme inhumain des scientistes et de l'inconscient freudien semblent également devoir l'éloigner de l'antihumanisme des superdéterministes.
Le déterministe dit que tout a une cause et qu'il n'y pas de cause
incausée, pas de cause magique transcendante, pas d'interruption de la
chaine de la causalité. Le déterministe est compatible avec l'idée que
l'âme humaine est matérielle imbriquée dans la réalité physique liée
aux autres causes et ne peut jamais en sortir (pas un empire dans
l'empire).
“Human beings in their thinking, feeling and acting are not free but are as causally bound as the stars in their motions,”
Je défends tout à fait cela dans mon essai mais ce déterminisme là
c'est juste le déterminisme physique/mécaniste défendu par pratiquement
n'importe quel matérialiste classique.
Le super-déterministe implique une forme de fatum (rejeté par Spinoza,
voir lettres), c'est-à-dire une sorte de volonté cachée et trompeuse
qui manipule la réalité ce qui implique nécessairement une intention
(un malin génie, le bon dieu, le diable, l'harmonie préétablie de
Leibniz...). Schopenhauer avec sa "métaphysique vitaliste de la
volonté" peut lui aussi être considéré comme une sorte de
superdéterminisme mais à mon avis pas Einstein qui nie toute intention
hors de la sphère humaine et se rapproche donc bien plus du simple
déterminisme physique sans finalité de Démocrite et de Spinoza. Les
super-déterministes accomplis réduisent également l'individu aux causes
qui l'ont déterminées et déshumanisent le sujet or Einstein a maintes
fois dénoncé ce type de réductionnisme même s’il semble le faire
lui-même dans d'autres propos, d'où mon sentiment qu'il s'est parfois
très mal exprimé sur ce sujet complexe.
En effet tout en affirmant l’existence d’un déterminisme physique
omniprésent, Einstein dénonçait le réductionnisme grossier et inhumain
des scientistes “Il serait possible de décrire toute chose
scientifiquement, mais cela n’aurait aucun sens. Ce serait une
description sans signification, comme si l’on décrivait une symphonie
de Beethoven comme une variation d’ondes de pression” Einstein d’après
Max Born, Physics im Wandel Meiner Zeit (NQ p247). Voir aussi “Science
and Religion” IO p41. lettre à Hedwig Born, 31 août 1919; EA 8-254.
Lettre à Solovine envoyée vers janvier-février 1951)."
Schopenhauer nie l'individu et défend le salut par la race. Pas de cela
chez Einstein, pour qui, “C’est seulement à l’individu qu’une âme a été
donnée” Science and Religion (IO p43). Einstein reste un humaniste
classique malgré ses ambiguïtés, confusions et apparentes
contradictions sur ce sujet complexe.
Une partie du problème vient de ce que le terme free will est mal
définit. Si c'est juste l'autonomie du sujet alors moi, Spinoza et
Einstein sont en fait d'accord pour une certaine forme de free will
(compatiblisme). si maintenant c'est un pouvoir magique transcendant
reposant sur une cause incausée (comme Kant) alors on rejette l'idée de
free will.
le même problème se pose pour la prédestination, il y a la
prédestination du fatum (malédiction du dieu trompeur) et la simple
prédestination physique. Einstein ne croit qu'en la deuxième mais il
semble confondre ces notions par moment alors qu'elles sont pourtant
distinctes. j'admets sans problèmes que tout ne s'accorde pas bien chez
Einstein qui est confus sur cette question. Etonnamment, cela montre
une insuffisance de réflexion philosophique d'Einstein sur ces notions,
mais il n'est pas le seul. Tout le monde échoue sur ce problème.
Spinoza lui aussi n'a pas été clair sur ce sujet. Je pense avoir bien
clarifié et résolu ce problème dans mon essai mieux que quiconque.
Quant à 'Man can do what he wants, but he cannot will what he wills' ne
me pose pas de problème. J'accorde grosso modo cela aussi dans mon
essai. Voir la section contre "La Liberté Absolue" et sur "Le Jugement
Moral" et je ne suis pas du tout superdéterministe !
Enfin, "we all dance to a mysterious tune, intoned in the distance by
an invisible player.”21 18. Einstein, statement to the Spinoza Society
of America,"
ce propos d'Einstein là est clairement superdéterministe/théologique
(et incompatible avec Spinoza). Je le désapprouve totalement, mais je
pense encore que c'est juste de la mauvaise poésie. Donc il y a
clairement de la confusion dans l'esprit ou au moins dans l'expression
d' Einstein sur cette question difficile. Je l'admets et le déplore
volontiers mais si on voit plus globalement
l'ensemble de sa pensée, je crois que c'est juste un humaniste
incroyant convaincu dans le déterminisme physique absolu et universel,
mais rien de plus: pas de fatum/prédestination/ but prédéterminé et
donc pas le superdéterminisme du dieu trompeur.
Problèmes du superdéterminsime en physique théorique
"Palmer (co-auteur avec Sabine Hossenfelder) has proposed [8–12] a
superdeterministic account of quantum mechanics and claimed it to be
local, ψ-epistemic [13, 14] and free of the conspiracy problem. [...]
We found that the resultant model is nonlocal with an ontic quantum
state, and that several arguments that appear to work in the proposal
fail when considered in the model [15]. We also showed that the model
is conspiratorial."
Indrajit Sen. Reply to superdeterminists on the hidden-variable formulation of Invariant-set theory. 2021
https://arxiv.org/pdf/2109.11109.pdf
"We have here shown that the parameter-unrestricted superdeterministic
model cSD0 has less predictive power than the quantum common-cause
model qCC, and we have argued (in the Discussion section) that this is
likely to be the case for all parameter-unrestricted superdeterministic
models. Consequently, our results provide experimental evidence against
such superdeterministic models, contrary to the claim that the
superdeterminist loophole cannot be tested." " Our results therefore
provide a challenge to the position of those who suggest that Bell
inequality violations imply superluminal influences or
superdeterminism".
Patrick J. Daley, Kevin J. Resch. Experimentally adjudicating between
different causal accounts of Bell inequality violations via statistical
model selection. 2021
https://arxiv.org/pdf/2108.00053.pdf
"a local hidden variable theory cannot explain the correlation and
reproduce all predictions of quantum mechanics even when assuming
superdeterminism"
Gao, Shan Closing the superdeterminism loophole in Bell's theorem. 2019
http://philsci-archive.pitt.edu/16203/
Problème du superdéterminisme avec la Causalité
"So could there be some faithful causal structure for quantum
correlations, even if perhaps not the one implied by relativity?
Unfortunately, as was shown in [33], no classical causal model can
explain all instances of bipartite Bell inequality violations while
satisfying Faithfulness. This includes even theories violating
NO-SUPERDETERMINISM" [..] "As argued in Refs. [37,38] (and similarly in
Ref. [20]), these results suggest that to maintain Leibniz’s Principle,
one must reject some of the basic assumptions of the framework of
classical causal models, such as REICHENBACH’S PRINCIPLE OF COMMON
CAUSE." "The formulation we adopt here seems likely to be useful for
disentangling retrocausal and superdeterministic approaches"
Eric G. Cavalcanti 1,* and Howard M. Wiseman Implications of Local Friendliness Violation for Quantum Causality.2021.
https://www.mdpi.com/1099-4300/23/8/925
Si on rejette le superdéterminisme,
alors l'aléatoire du quantique
détruit certes le déterminisme absolu,
mais ce véritable aléatoire est
alors nécessaire
pour préserver la Causalité !
(car c'est peut-être également ce qui la fonde, voir plus bas).
Note: une illustration que la
Causalité n'est pas le déterminisme, comme le montre également
l'interprétation d'Everett (MWI).
"A long
sequence of tosses of a classical coin produces an apparently random
bit string, but classical randomness is a nillusion: the algorithmic
information content of a classically generated bit string lies almost
entirely in the description of initial conditions. This paper presents
a simple argument that, by contrast, a sequence of bits produced by
tossing a quantum coin is, almost certainly, genuinely
(algorithmically) random. This result can be interpreted as a
strengthening of Bell’s no-hidden-variables theorem, and relies on
causality and quantum entanglement in a manner similar to Bell’s
original argument. [...]
The argument
presented above proves that, if relativistic causality is to be
preserved, a bit string generated by binary measurements performed on a
string of identical copies of the quantum state Eq. (2) must be almost
surely (i.e. with probability that approaches 1 as the length of the
string grows to infinity) maximally algorithmically random. "
Ulvi Yurtsever. Quantum Mechanics and Algorithmic Randomness. 1999.
"Yurtsever
has argued that quantum mechanical
randomness must be genuine—otherwise, for a sufficiently long
measurement sequence, any correlations present in pseudorandom data
would allow nonlocal signalling between spacelike separated agents.
Likeewise, Bendersky et al. [15] show that any deterministic theory
reproducing the predictions of quantum mechanics must be noncomputable,
or else, lead to exploitable signaling ('Our result imply that, under
the well established assumption that no observable signaling exists, we
need to accept the existance of truly unpredictable physical
processes'). A similar conclusion is reached
by Calude and Svozil [16], who demonstrate that the value
indefiniteness (the nonexistence of simultaneous definite values for
all observables) suggested by the Kochen-Specker theorem [17] and
related results implies the incomputability of quantum randomness. This
has an immediate, but perhaps underappreciated, corollary: namely, no
algorithmic process can account for all measurements outcomes—some
measurements, hence, must be algorithmically undecidable. In the words
of Feynman [18]: “It is impossible to represent the results of quantum
mechanics with a classical universal device.”
Jochen Szangolies Epistemic Horizons and the Foundations of Quantum Mechanics 2018.
"measurement outcomes corresponding to logically independent propositions must be irreducibly random"
Tomasz Paterek, Logical independence and quantum randomness. 2010.
Temps, Indétermination et Causalité
La causalité en physique signifie que l'espace-temps possède une
structure qui permet de distinguer sans ambiguïté la cause et l'effet.
l'espace-temps est orienté. La causalité physique est donc une notion
liée au temps. Alain Connes pense que le temps est lié à
l'indétermination quantique. Contrairement à la multiplication
classique qui est commutative (3x7 et 7x3 donnent le même résultat),
dans le calcul matriciel (quantique/Heisenberg) l’ordre des opérations
ne peut pas être échangé. la non-interchangeabilité des opérations
génère une chronologie donnant une possible explication naturelle à la
notion de temps en physique. Le temps acquière une orientation et la
causalité physique prend sens.
Charles Willeime, l'Amour de la Raison Universelle
Si le quantique est la source de la causalité physique ceci
expliquerait pourquoi le quantique semble parfois être soumis à une
causalité physique encore incomplète.
https://physicsworld.com/a/quantum-mechanics-defies-causal-order-experiment-confirms/
Une
source d'erreur vient donc de confondre la Causalité logique (la
nécessité absolue) avec la Causalité physique parfois effectivement
incomplète à l'échelle quantique.
Une
source d'erreur vient aussi de confondre le déterminisme et la
Causalité. Il y a toujours une cause mais en cas de solutions multiple,
il n'y a plus de strict déterminisme du point de vue fini. Pour le tout
infini, le déterminisme demeure.
L’indéterminisme
est donc une notion subtile, difficile à saisir, et tellement contre
intuitive avec l’idée de Causalité universelle qu’elle mène trop
souvent à son rejet comme le simple aveux de notre ignorance des causes
cachées qui devraient rétablir un déterminisme complet.